Toutes les actualités relatives à l'étiquetage nutritionnel

Plusieurs actualités relatives à l’étiquetage nutritionnel et notamment au Nutri-Score sont parues ces dernières semaines.

• Étiquetage nutritionnel des boissons:

Tout d’abord, concernant l’étiquetage nutritionnel des boissons.

Le 4 juin dernier, l’association européenne SpiritsEurope à, lors de son assemblée générale annuelle, signé un protocole d’accord sur l’étiquetage nutritionnel des alcools (les vins et la bière sont exclus de ce protocole).L’étiquetage du nombre de calories pour 100mL et par unité de consommation sera apposé sur les étiquettes des alcools à partir de décembre 2019 sur les nouvelles bouteilles produites.

Les indications concernant la liste des ingrédients seront quant à elles disponibles en ligne, via les QR-codes ou les codes-barres selon les produits.

D’ici 2020, 1 bouteille sur 4 mise sur le marché de l’Union Européenne devrait contenir les informations sur l’énergie et «cette part devrait atteindre 50% et 66% d’ici la fin de 2021 et 2022 respectivement», selon SpiritsEurope.

• Le Nutri-Score en Suisse:

Dans notre article «Actualisés Nutri-Score en Espagne et en Suisse», nous avions évoqué une réunion entre l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des services vétérinaires (OSAV) et divers intervenants du monde de l’alimentation et de la santé sur l’éventuelle introduction du Nutri-Score.

Le 2 juillet a eu lieu la troisième et dernière table ronde au sujet du Nutri-Score, qui avait pour but de clarifier le rôle des acteurs présents mais aussi de planifier et coordonner les premières étapes du processus d’instauration du Nutri-Score.

L'OSAV soutient l’introduction du Nutri-Score, car il estime qu’il peut servir de guide aux consommateurs et les aider à faire des choix en connaissance de cause. L’instauration du Nutri-Score reposera en Suisse, comme en France, sur une base libre pour toutes les entreprises intéressées (pas d'obligation).

• Nestlé adopte le Nutri-Score:

Nestlé, qui était jusque là contre le Nutri-Score et pour un autre système, l’ENL, a annoncé dans un communiqué de presse, le 26 juin que le groupe adopterait le Nutri-Score d’ici la fin de l’année. La mise en place du Nutri-Score se fera d’abord en Suisse, puis en France et en Belgique.

« Nous sommes contents d’être l’un des premiers marchés Nestlé en Europe à introduire le Nutri-Score. Nous le faisons parce que nous voulons fournir à nos consommateurs des informations nutritionnelles simples et transparentes. Des études scientifiques* et un large soutien de la part des associations de consommateurs et d’organisations de promotion de la santé suisses montrent que le Nutri-Score est le système d’étiquetage adéquat. En parallèle, nous allons continuer à investir dans la reformulation nutritionnelle de notre portefeuille de produits existants, dans le lancement d’alternatives avec un profil nutritionnel optimisé ainsi que dans le soutien aux programmes qui encouragent à mener une vie plus saine, particulièrement pour les enfants. » Muriel Lienau, CEO de Nestlé Suisse.

Des objectifs ont été fixé par Nestlé Suisse : Continuer de réduire la teneur en sucre de 5% et en sel de 10%, supprimer les colorants artificiels et simplifier la liste des ingrédients.

• Publication d’un avis de l’ANSES relatif à la modification de l’arrêté du 31 octobre 2017 :

Le 12 juin, l’ANSES a publié un avis relatif à la modification de l’arrêté du 31 octobre 2017 fixant la forme de présentation complémentaire à la déclaration nutritionnelle recommandée par l’État.  

En effet, sur la  base de travaux réalisés par l’ANSES et  par  le  Haut  Conseil  de  santé  publique  (HCSP), Santé Publique France a publié en janvier 2019 de nouvelles recommandations alimentaires pour  la  population française.  Parmi  celles-ci,  il  est  recommandé d’«aller  vers l’huile de  colza,  de noix et d’olive» et de «limiter la consommation des produits classés D ou E selon le Nutri-Score». Or, la mise en application du Nutri-Score fait apparaître une contradiction entre  ces  deux recommandations puisque   les huiles d’olive et de noix sont classées D selon le Nutri-Score (et l’huile de colza classée C).

La direction générale de la santé propose donc une modification de l’algorithme de calcul afin de corriger cette discordance. Cette modification permettrait de faire passer les huiles de noix et d’olive en C, sans que d’autres produits alimentaires ne subissent à priori de modification de note.

La composante positive prendrait donc en compte le pourcentage d’huiles de noix et d’olive dans le calcul du pourcentage de fruits, légumes, légumineuses et fruits à coques :

Il  est  également  proposé  de  corriger  certaines  erreurs  et  imprécisions  permettant  de  clarifier  le calcul du Nutri-Score:

• supprimer le terme «minérales» pour mentionner, dans le tableau 2b, les bornes du score concernant les eaux;
• supprimer  les  termes  «simples»  et  «totaux»  pour  caractériser  les  sucres  à  divers endroits  du  texte.  Seule  la  définition  réglementaire  des  «sucres»  dont  la  teneur  doit obligatoirement apparaître sur la déclaration nutritionnelle est retenue;
• retirer  la  décimale  «0» du seuil  de  protéines  permettant  d’attribuer 5 points (8 au  lieu  de8,0);
• corriger une erreur dans l’explication du calcul du score dans le cas où la composante N est   supérieure   ou   égale   à   11   points   et   que   les   points   pour   «fruits   et   légumes, légumineuses, fruits à coque et huiles de noix et d’olive» sont inférieurs à 5;
• harmoniser  dans  tout  le texte  la mention  «fruits et  légumes,  légumineuses, fruits  à  coque et huiles de noix et d’olive» au lieu de «fruits et légumes».