Révision des repères alimentaires pour les femmes enceintes et allaitantes

Révision des repères alimentaires pour les femmes enceintes et allaitantes

Etiquetage nutritionnel

Le HCSP a publié début mars un avis relatif à la révision des repères alimentaires pour les femmes enceintes et allaitantes, qui fait suite à l’avis de l’ANSES relatif à l’actualisation des repères alimentaires pour les femmes enceintes et allaitantes de décembre 2019.

Ces nouveaux repères vont par la suite, servir à l’élaboration des messages et de la communication destinée au grand public.

Pourquoi des repères nutritionnels spécifiques pour les femmes enceintes et allaitantes ?

La grossesse s’accompagne de modifications physiologiques du métabolisme, conduisant à une augmentation des besoins nutritionnels (surtout à la fin du 2ème et au 3ème trimestre) en certains nutriments. Les recommandations nutritionnelles spécifiques de la femme enceinte et allaitante doivent donc répondre à cette augmentation des besoins en prévenant d’éventuelles carences nutritionnelles, qui  pourraient avoir un impact sur la croissance et le développement fœtal ainsi que sur la santé de la mère.

  • Fruits et légumes :

  • Fruits à coque sans sel ajouté :

  • Légumineuses :

  • Produits céréaliers complets et peu raffinés :

  • Produits laitiers :

  • Viande et volaille :

  • Poissons et fruits de mer :

  • Charcuterie :

  • Matières grasses ajoutées :

  • Produits sucrés :

  • Boissons :

  • Alcool : toute consommation d’alcool est à éviter. La recommandation de Santé Publique France sur le sujet est la suivante : «Pour les femmes qui envisagent une grossesse, qui sont enceintes ou qui allaitent : pour limiter les risques pour la santé et celle de l’enfant, l’option la plus sûre est de ne pas consommer d’alcool ».

En ce qui concerne l’allaitement, la consommation d’alcool est à éviter pendant toute la période de la mise en route de l’allaitement, en particulier dans le cas d’un allaitement à la demande.

Lorsque les tétées sont suffisamment rythmées et espacées dans le courant de la journée, une consommation très occasionnelle et très modérée d’alcool entre deux tétées est tolérable. Le délai nécessaire à l’élimination de l’alcool dans le lait maternel après une consommation est long : par exemple il est nécessaire d’attendre entre 2 h et 3h pour un verre d’alcool pour une femme de poids moyen (entre 50 et 80kg) et entre 4 et 5 heures pour deux verres, ce qui est dès lors incompatible avec l’allaitement.

  • Sel :

Par ailleurs, certaines recommandations spécifiques vont s’appliquer aux femmes enceintes pour la santé du fœtus :

  • Afin d’éviter des anomalies de fermeture du tube neural, une supplémentation en folates (vitamine B9) doit systématiquement être débutée en amont de la conception (au moins 4 semaines avant) et être prolongée 3 mois après la conception. 
  • Certains aliments sont à éviter ou à proscrire du fait des risques microbiologiques pouvant avoir un impact sur le développement fœtal notamment les aliments crus type fromages au lait cru, viandes et poissons insuffisamment cuits ou crus, certains aliments mal lavés.
  • Les phytoœstrogènes devront être consommés en quantité limitée (c’est-à-dire les aliments à base de soja) du fait d’effets potentiels sur la croissance et le développement fœtal. Une limite seuil de sécurité a été fixée à 1mg/kg/jour pour la population adulte (également pour les femmes enceintes).
  • Les produits enrichis en phytostérols et phytostanols sont également à limiter car ils peuvent induire une diminution de la concentration en Bêta-carotène dans le lait maternel et le sang des nourrissons.

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