Résultats de l'étude INCA 3

Résultats de l'étude INCA 3

Communication nutrition-santé

Le 12 Juillet, l’ANSES a publié les résultats de l’étude INCA 3 (étude Individuelle Nationale des Consommations Alimentaires) concernant les évolutions des habitudes et des modes de consommation de la population française. Ces études permettent, entre autre, d’estimer les apports en substances bénéfiques présentes dans notre alimentation, ainsi que les expositions alimentaires aux substances chimiques et aux agents biologiques susceptibles d’être présents dans les produits alimentaires.

Cette étude, qui s’est déroulée de 2014 à 2015 a permis de recueillir 13 600 journées de consommations avec une participation de 5855 personnes dont 3157 adultes âgés de 18 à 79 ans et 2698 enfants âgés  de 0 à 17 ans.

Les habitudes de consommation des français sont les suivantes :

  • La consommation moyenne d’aliments est de 2,9 kg par personne et par jour, soit environ 2200 kcal par jour ;
  • La moitié de cette consommation d’aliments est représentée par les boissons ;
  • Les femmes privilégient les yaourts et fromages blancs, les compotes, la volaille et les soupes ;
  • Les hommes consomment quant à eux plus de fromages, de viandes, de charcuteries, de pommes de terre et de crèmes desserts.

Les principaux résultats de l’étude INCA 3 montrent des comportements alimentaires de la population assez éloignée des recommandations et des repères de consommation.

En effet, par rapport à l’étude INCA 2, les français consomment plus de produits transformés (augmentation de la part des aliments consommés sous forme préparée plutôt que sous forme brute), de compléments alimentaires mais aussi de sel et ne consomment pas assez de fibres. Par ailleurs, les niveaux d’activité physique et de sédentarité de la population français sont inadaptés. L’activité physique est insuffisante pour une majorité de la population avec un temps moyen passé devant les écrans, en dehors du temps de travail, en nette augmentation par rapport aux 7 dernières années.

Cette étude a aussi révélé des pratiques pouvant potentiellement être à risque d’un point de vue sanitaire. En effet, les français consomment de plus en plus de denrées animales crues (la cuisson des viandes permettant de détruire certaines bactéries potentiellement présentes dans la viande), les températures de réfrigérateurs ne sont pas toujours adaptées (supérieure à la température maximale recommandée) et les dates limites de consommations sont fréquemment dépassées pour de nombreux produits.

De ce rapport, il en ressort des disparités importantes de comportements alimentaires en fonction du sexe, de l’âge mais aussi du niveau socio-économique. Il est donc nécessaire de tenir compte de l’hétérogénéité des comportements au sein de la population pour évaluer les risques et bénéfices liés à l’alimentation afin de s’assurer de cibler les groupes de population les plus concernés.

Pour conclure, les études INCA sont un outil primordial pour l’évaluation du risque lié à l’alimentation. En effet, elles permettent de mieux connaître les habitudes des consommateurs (choix des aliments, niveau d’activité physique..) pour évaluer les apports en substances bénéfiques présentes dans l’alimentation, qui permettront par la suite de proposer des recommandations en adéquation avec les pratiques alimentaires des français.

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