Rapport de l'OMS sur la baby-food

Rapport de l'OMS sur la baby-food

Etiquetage nutritionnel

Le 15 juillet, l’OMS a publié un rapport sur les aliments pour nourrissons et enfants vendus dans le commerce. L’étude sur la composition des produits destinés aux nourrissons et enfants en bas-âge a été menée par l’OMS dans 4 villes européennes : Vienne (Autriche), Sofia (Bulgarie), Budapest (Hongrie) et Haïfa (Israël).

Les principaux objectifs de cette étude étaient de :

  • Collecter des données sur les produits alimentaires commercialisés en magasins et destinés aux nourrissons et jeunes enfants de 0 à 36 mois
  • De comparer la composition (dont la composition nutritionnelle) de ces produits avec les orientations et directives nationales sur l’alimentation des nourrissons et jeunes enfants de l’OMS (« Guidance and national food-based dietary guidelines on infant and young child feeding »)
  • De comparer les méthodes utilisées pour promouvoir ces produits (étiquetage, allégations, prix, promotions) avec les directives de l’OMS.

Des données ont été récoltées sur 1978 aliments ou boissons pour bébés (0-36 mois) de 516 magasins sur les 4 villes citées précédemment (en supprimant les doublons entre les pays) répartis dans les catégories suivantes :

  • Biscuits/gaufrettes
  • Céréales / porridge prêt à consommer
  • Céréales / porridge déshydratés
  • Purées de fruits ou de légumes
  • Jus/smoothie/thé/autres boissons prêtes à consommer
  • Boissons déshydratées
  • Plats à base de viande ou poisson
  • Poudre à milkshake
  • Desserts en purée (pudding, crèmes)
  • Soupes
  • Yaourts ou assimilés yaourts
  • Autres

Une analyse des valeurs nutritionnelles des produits a été réalisée :

  • Énergie : Certains produits fournissent moins d’énergie pour 100g que le lait maternel notamment pour beaucoup de soupes, quelques yaourts et plats à base de viande ou poisson, et au moins la moitié des purées à base de fruits et légumes. Une faible densité énergétique peut être problématique car les jeunes enfants possèdent un petit estomac ce qui signifie qu’ils ne peuvent consommer qu’une faible quantité d’aliments. Il est donc important que des faibles quantités d’aliments fournissent suffisamment de calories et de nutriments à l’enfant. Au contraire, certains produits tels que les biscuits, gaufrettes, chips ont une densité énergétique trop élevée, augmentant le risque d’apports énergétiques trop importants.
  • Sucres : Les résultats ont montré que dans les 4 villes, les produits contenaient des teneurs en sucres trop importantes. En Australie, Bulgarie et Hongrie près de la moitié des produits fournissent plus de 30% de l’énergie via les sucres et pour plus de 4 produits /10 l’énergie est fournie à plus de 40% par les sucres. En Israël, les niveaux sont plus faibles : l’énergie est fournie à plus de 30% par les sucres pour 1 produit / 5

Au niveau européen, les denrées alimentaires destinées aux nourrissons et aux enfants en bas âge, les denrées alimentaires destinées à des fins médicales spéciales et les substituts de la ration journalière totale pour contrôle de poids sont régis par le règlement (UE) n°609/2013.

Des règlements délégués pour chaque catégories de produits sont parues par la suite afin de définir notamment les compositions nutritionnelles à respecter pour chaque catégorie de produits. Néanmoins, le règlement délégué concernant les denrées alimentaires destinées aux nourrissons et aux enfants en bas âge n’est pour le moment pas encore publié.

Les produits pour enfants en bas âge n’ont pas été étudié en France. Par ailleurs, en attente de la publication du règlement délégué, c’est la directive 2006-125 qui s’applique en France. La composition nutritionnelle des produits à destination des bébés et enfants en bas âge est donc bien réglementée mais ne propose une teneur maximale en sucres que pour les produits à base de fruits de type compotes et purées de fruits.

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