Quel bilan 2021 du Nutri-Score ?

Quel bilan 2021 du Nutri-Score ?

Etiquetage nutritionnel

Afin de faciliter l’utilisation du Nutri-Score au sein des différents pays européens positionnés en faveur du Nutri-Score, une gouvernance transnationale avait été mise en place l’année dernière.

Santé publique France a publié le rapport d’activité de la gouvernance transnationale du Nutri-Score au mois de mars. Où en sommes-nous?

  • En date du 12 février 2021, 7 pays ont officiellement annoncé la création d’un mécanisme de coordination transnational à travers un comité de pilotage et un comité scientifique (France, Belgique, Suisse, Allemagne, Luxembourg, Espagne, Pays-Bas).
  • En juin 2021, plus de 700 opérateurs alimentaires français étaient engagés en faveur du Nutri-Score (ce qui représente 57% des parts de marché).
  • L’Allemagne, qui a introduit le Nutri-Score en novembre 2020 compte plus de 270 exploitants alimentaires et plus de 500 marques enregistrés jusque février 2022.
  • Depuis la mise en place de la gouvernance transnationale, une version commune des conditions d’utilisation du Nutri-Score et une plateforme commune d’enregistrement pour l’utilisation du Nutri-Score ont été mises en place.

Le comité scientifique, mis en place pour la gouvernance transnationale du Nutri-Score, qui a pour but d’améliorer l’algorithme sous-jacent au Nutri-Score, a également publié son rapport annuel.

Au cours de l’année écoulée, le comité scientifique a identifié et priorisé les domaines d’évolution de l’algorithme. Il a notamment identifié les groupes d’aliments et/ou de nutriments pour lesquels le Nutri-Score pourrait fournir une discrimination supplémentaire entre les aliments : poissons et fruits de mer, huiles et matières grasses, produits à base de céréales complètes, boissons, produits laitiers, produits salés et sucrés pour un meilleur alignement avec les recommandations nutritionnelles nationales.

Concernant ces catégories d’aliments plusieurs requêtes des parties prenantes ont été formulées. Celles-ci vont être analysées pour une éventuelle adaptation du Nutri-Score notamment:

  • Modifier l’algorithme pour que l’huile d’olive vierge soit classée B (actuellement classée C).
  • Prendre en compte les composants bénéfiques du poisson, notamment les acides gras oméga-3. Il est également demandé l’amélioration de la classification des poissons, pour faire la distinction notamment avec les poissons en conserves et fumées qui peuvent contenir des quantités importantes de sel selon les process de fabrication.
  • Évaluer plus favorablement les aliments contenant des céréales complètes (par rapport à ceux raffinés);
  • Adapter le composant sodium en composant sel;
  • Inclure les sucres libres ou ajoutés plutôt que des sucres totaux dans l’algorithme;
  • Adapter les seuils sur les boissons (la plupart des boissons sont actuellement classées D ou E);
  • Conserver uniquement les eaux en Nutri-Score A ou inclure également les eaux aromatisées;
  • Classer les 100% jus de fruits et légumes dans la catégorie « aliments solides » (plutôt que dans la catégorie actuelle boissons);
  • Adapter le seuil de 80% de lait pour le classement des boissons lactées en aliments solides.

Un rapport sur les potentielles évolutions du Nutri-Score devrait être publié d’ici cet été.

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