Que se passe-t-il du côté du Nutri-Score en ce moment ?
Etiquetage nutritionnel
Alors que l'arrêté concernant la mise à jour de l'algorithme du Nutri-Score tarde à être publié, plusieurs actualités sont parues au mois de septembre. Vous les avez manquées ? Ce n’est pas un problème, nous vous faisons un récapitulatif dans cet article.
Le désengagement de Danone sur certaines de ses marques
La première nouvelle marquante concerne Danone, qui a décidé de retirer l'affichage du Nutri-Score sur certaines de ses marques.
Un retournement surprenant, surtout lorsque l'on se rappelle qu'en 2020, Danone était l'un des plus fervents défenseurs du Nutri-Score et plaidait pour sa généralisation à l'échelle européenne. Mais aujourd'hui, le groupe fait marche arrière.
Début septembre, Danone a annoncé qu'il n'utiliserait plus le Nutri-Score pour ses marques Actimel, Danonino, Hipro, Danone et Activia. Pourquoi ce changement soudain ? Principalement parce que ces marques proposent une grande part de yaourts à boire et de boissons végétales. Or, avec la nouvelle version de l'algorithme du Nutri-Score, ces produits seraient désormais évalués selon les critères des boissons, et non plus ceux des aliments solides.
Jusqu'à présent, ces produits bénéficiaient de bonnes notes, souvent A ou B, grâce à l'algorithme des produits solides. Mais avec le nouvel algorithme spécifique aux boissons, qui est plus strict (aucune boisson, à part l’eau, ne peut obtenir la note A), ces produits obtiendraient désormais un score C voire D. Une note nettement moins valorisante pour l'image de ces produits.
Cependant, toutes les marques du groupe Danone ne sont pas concernées par ce retrait. Les autres produits continueront d’afficher le Nutri-Score.
Cette décision intervient dans un contexte où d’autres marques, comme Bjorg en 2023, ont également choisi de se désengager. En réaction, l’association Foodwatch a lancé une pétition pour rendre obligatoire l’affichage du Nutri-Score sur tous les produits.
Publication d’une nouvelle étude sur les effets santé du Nutri-Score
L’autre actualité du mois de septembre c’est la publication d’une étude dans The Lancet Regional Health-Europe qui vient conforter l’utilité du Nutri-Score pour la santé.
Cette étude, menée sur plus de 345 000 personnes de 7 pays européens, et sur une période de 12 ans, établit un lien entre la consommation d'aliments mal notés par le Nutri-Score (selon l'algorithme actualisé) et l’augmentation des risques cardiovasculaires, en particulier les infarctus et AVC.
Mélanie Deschasaux-Tanguy, chargée de recherche Inserm souligne que « Ces résultats, combinés à l’ensemble des données disponibles concernant le Nutri-Score et l’algorithme qui le sous-tend, confirment la pertinence du Nutri-Score en tant qu’outil de santé publique pour guider les consommateurs dans leurs choix alimentaires dans une optique de prévention des maladies chroniques ».