Publication d'une étude sur l'affichage du Nutri-Score dans les publicités

Publication d'une étude sur l'affichage du Nutri-Score dans les publicités

Etiquetage nutritionnel

Notre environnement alimentaire actuel favorise la consommation d'aliments transformés riches en matières grasses, sel et sucres grâce à des stratégies commerciales faisant appel à la publicité sur les médias traditionnels ou numériques. De nombreuses études ont montré comment il était difficile pour les individus de « résister» à l'influence de la publicité pour les produits gras, salés et sucrés.

Une étude réalisée par une équipe pluridisciplinaire de chercheurs de l’Université d’Aix-Marseille et de l’Université Sorbonne Paris Nord et publiée mi-avril a mis en évidence qu’afficher le Nutri-Score des produits alimentaires dans les publicités conduirait les consommateurs à choisir des aliments plus favorables à leur santé.  

L’étude a été menée sur 27 085 participants qui ont été divisés en 3 groupes : un groupe exposé à des messages publicitaires sans Nutri-Score, un groupe exposé à des messages publicitaires avec le Nutri-Score et un groupe contrôle qui n’a pas été exposé aux publicités.

39 produits alimentaires de 9 groupes alimentaires différents et avec un Nutri-Score allant de A à E ont été sélectionnés : céréales, boissons, petit-déjeuner, barres, biscuits, collations salées, charcuteries, plats préparés et desserts.

Les participants ont ensuite été interrogés (via un questionnaire en ligne) sur leur perception et leurs intentions d’achat et de consommation de ces produits.

Les résultats de l’étude ont montré qu’en général, plus la qualité nutritionnelle des produits était bonne, plus leurs perceptions et intentions d'achat et de consommation étaient positives.

Lorsque le Nutri-Score était affiché dans les messages publicitaires (par rapport à quand il ne l'était pas) :

  • La perception des aliments était meilleure pour les produits de bonne qualité nutritionnelle (produits notés A et B) avec des intentions d’achat et de consommation plus fortes
  • La perception des aliments était moins bonne pour ceux classés D ou E et avec de moindres intentions d’achat
  • La perception et les intentions d’achat et de consommation ne changeaient que peu ou pas du tout pour les produits de qualité nutritionnelle intermédiaire (produits notés C).

Cette étude nous montre que le Nutri-Score dans les messages publicitaires aboutit d'abord à une « détérioration » de la perception, des intentions d’achats et de consommation de produits annoncés de mauvaise qualité nutritionnelle. Et, qu’il améliore la perception, les intentions d’achat et de consommation des produits annoncés de meilleure qualité nutritionnelle.

« Une réglementation rendant obligatoire l’affichage du Nutri-Score dans les publicités pourrait donc constituer une mesure de santé publique efficace pour lutter contre l’épidémie d’obésité et les maladies chroniques liées à la nutrition chez les adultes et les enfants », estime donc le professeur à l’origine de l’étude.

Retour

Un besoin ? Un projet ?