La saga Nutri-Score continue
Etiquetage nutritionnel
Alors que la publication de l’arrêté concernant le nouvel algorithme de calcul du Nutri-Score se fait toujours attendre en France, le logo d’étiquetage nutritionnel en face avant continue de faire parler de lui. Voici un aperçu des dernières actualités sur le sujet.
En France : Un appel au gouvernement
Dans une tribune publiée dans Le Monde le 24 octobre, un collectif de chercheurs et de professionnels de santé appelle le Premier ministre à prendre position pour rendre obligatoire le Nutri-Score en France. Ce groupe d’experts souligne l’urgence de santé publique que représente cet étiquetage, conçu pour aider les consommateurs à faire des choix nutritionnels éclairés. Le texte complet de l’Appel ainsi que la liste des signataires sont disponibles sur le blog Nutri-Score.
Les signataires appellent le gouvernement à imposer l’affichage du Nutri-Score sur tous les produits alimentaires disponibles en France et à inciter les autres pays ayant déjà officiellement adoptés le Nutri-Score à en faire de même. Ils demandent également au Premier ministre à ce que la France joue un rôle moteur au sein de la Commission européenne pour promouvoir l’adoption obligatoire du logo dans toute l’Europe.
Quelques jours plus tard, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir s’ajoute à cet appel, en demandant aux pouvoirs publics de rendre obligatoire le Nutri-Score en France dans le but d’informer les consommateurs sur la qualité nutritionnelle des produits qu’ils achètent, mais également afin de permettre une accélération de l’amélioration des recettes par les industriels.
Mais, cela est-il réellement possible ? Car, pour le moment le règlement européen (UE) n°1169/2011 concernant l’information des consommateurs ne le permet pas.
En Europe : un manque de transparence de la Commission Européenne
Au niveau européen, l’adoption d’un étiquetage harmonisé reste au point mort depuis près de deux ans. En cause ? De probables blocages politiques et lobbying notamment de la part de l’Italie.
Dans ce contexte, l’association Foodwatch a demandé, il y a plusieurs mois, à la Commission européenne de rendre publics les documents relatifs aux débats sur l’étiquetage nutritionnel. Ces documents pourraient, selon Foodwatch, apporter des éclaircissements sur les obstacles politiques entravant l’extension du Nutri-Score, un système étayé par de nombreuses études scientifiques et également préconisé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
La Commission européenne ayant refusé de transmettre ces documents, Foodwatch a fait appel à la médiatrice européenne, Emily O’Reilly, qui vient statuer, qualifiant cette pratique de « mauvaise administration » de la part de la Commission Européenne qui aurait dû accorder à Foodwatch l’accès aux documents demandés. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter les articles de Foodwatch à ce sujet :