Etude de l’UFC-Que Choisir sur l’efficacité du Nutri-Score

Etude de l’UFC-Que Choisir sur l’efficacité du Nutri-Score

Développement produit

Le 12 avril dernier, l’UFC-que-Choisir a publié les résultats de son étude sur l’évolution entre 2015 et 2022 de la qualité nutritionnelle des aliments en lien avec l’adoption du Nutri-Score.

Sur les 7 catégories d’aliments comparés lors de l’étude, pour 3 d’entre elles, une augmentation de la proportion de produits apposant un Nutri-Score A, B ou C a été observée entre 2015 et 2022. Il s’agit des catégories des produits de panification (pains de mie et spéciaux, pain grillé, biscottes etc), les barres céréalières et les céréales du petit-déjeuner.

Par exemple, sur la catégorie des produits de panification, la moitié des produits avait un Nutri-Score C en 2015, et 40% un Nutri-Score A ou B. En 2022, la part des produits notés C ne représente plus que 22% des produits alors que les produits notés A ou B représentent 62% des produits. Pour ce faire, les industriels ont notamment diminué les teneurs en acides gras saturés de leurs produits (-44% en moyenne) et en sucres (-17% en moyenne) et, dans une moindre mesure les teneurs en sel ont diminué (-8%) et les teneurs en fibres ont augmenté (+9%).

Des améliorations de notes Nutri-Score ont également été observées sur d’autres rayons tels que les plats préparés, les charcuteries ou encore les produits panés, pour les marques affichant déjà un Nutri-Score.

Pour les 4 autres catégories de produits, à savoir les biscuits et gâteaux, les barres et goûters chocolatés, les glaces et sorbets et enfin les sauces condimentaires, aucune amélioration significative n’a été observée. Ceci peut notamment s’expliquer par le fait qu’il s’agit des rayons où l’adoption du Nutri-Score par les marques nationales est la plus faible. Sur ces catégories de produits, entre 2015 et 2022, les proportions de produits notés D ou E ont peu évolué, et restent toujours très élevées : 89% des biscuits et gâteaux industriels (vs 97% en 2015), 90% des barres et goûter chocolatés (vs 99% en 2015), 52% des glaces et sorbets (vs 62% en 2015) et 75% des sauces condimentaires (vs 84% en 2015).

En résumé, les résultats de cette étude montrent l’effet bénéfique du logo Nutri-Score sur les recettes des industriels. En effet, la qualité nutritionnelle des produits alimentaires a évolué dans le bon sens dans les rayons des supermarchés où le Nutri-Score est le plus répandu. A l’inverse, quand il est peu affiché, la qualité nutritionnelle des rayons évolue peu et reste relativement mauvaise avec une majorité de produits notés D ou E.

L’UFC-Que Choisir demande donc à ce que la France se mobilise pour défendre le Nutri-Score auprès des autorités européennes et à la Commission européenne de rendre obligatoire le Nutri-Score dans l’Union européenne.

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