Santé publique France a mené une enquête en octobre 2021 auprès de 1 201 adolescents âgés de 11 à 17 ans habitant en France métropolitaine pour évaluer les représentations et l’usage du Nutri-Score par les adolescents. C’est une première, car jusqu’à présent seules des études sur la population adulte avaient été réalisées. Aucune étude n’avait mesuré l’impact du Nutri-Score chez les adolescents. Cela est d’autant plus intéressant qu’en plus d’être des consommateurs (et parfois directement acheteurs) ils peuvent également influencer les décisions d’achats de leurs parents.

Les résultats de cette étude ont été publiés mi-mai par Santé publique France :

Connaissance du Nutri-Score

• 97 % des adolescents interrogés ont déclaré avoir déjà vu ou entendu parler du Nutri-Score (comparable aux adultes qui sont 95% à connaître le Nutri-Score en juillet 2021).

• 2/3 des adolescents indiquent spontanément que le Nutri-Score apporte des informations sur la composition et la qualité nutritionnelle du produit.

• 96% ont déclaré que le logo est facile à repérer sur les emballages et 91 % le considèrent facile à comprendre.

Impact du Nutri-Score

• 7 adolescents sur 10 ont déjà acheté un produit avec le Nutri-Score (en octobre 2021). Pour 54% de ceux ayant déjà acheté un produit avec le Nutri-Score, la présence du logo sur l'emballage les a incités à acheter ce produit.

• 47 % des adolescents connaissant le logo ont déclaré que ce dernier avait pu leur faire choisir un produit plutôt qu’un autre sans logo, ou les faire changer de produit pour en choisir un avec un meilleur Nutri Score.

• La perception que les adolescents ont du Nutri-Score et l’impact qu’il peut avoir sur leur comportement d’achat sont primordiaux car ils peuvent influencer les choix de leurs parents : 94% des adolescents demandent au moins de temps en temps à leurs parents ou à une autre personne d’acheter un aliment ou une boisson en particulier.

• 61 % ont indiqué que leurs parents avaient déjà accepté d’acheter un produit demandé par leur enfant parce qu’il avait un Nutri Score A ou B. A l’inverse, 30 % ont refusé car le produit en question avait un Nutri‑Score D ou E.

• La composition nutritionnelle du produit apparaît comme un critère beaucoup plus secondaire pour les adolescents, cité par seulement 17  % d’entre eux, de manière comparable à la nouveauté ou la publicité d’un produit (le goût/le plaisir (89,2%) et le prix (29,6%) étant les 2 principaux critères d’achat)

• Les adolescents issus des foyers les moins favorisés  sont encore moins nombreux à accorder de l’importance à la qualité nutritionnelle des produits (14 % des adolescents issus de foyers CSP‑, vs 20 % dans les foyers CSP+), de même que les 11‑14 ans (13 % vs 23 % des 15‑17 ans), et les adolescents vivant en milieu rural ou dans de petites villes (9  % vs 24  % chez ceux vivant en agglomération parisienne).