Actualisation des recommandations de bonnes pratiques pour le diagnostic de la dénutrition chez la personne de 70 ans et plus

Actualisation des recommandations de bonnes pratiques pour le diagnostic de la dénutrition chez la personne de 70 ans et plus

Communication nutrition-santé

La HAS (Haute Autorité de Santé) en partenariat avec la FFN (Fédération Française de Nutrition) ont mis à jour les recommandations de bonnes pratiques concernant le diagnostic de la dénutrition chez la personne âgée de 70 ans et plus.
Cette mise à jour fait suite à la publication en novembre 2019 des critères de diagnostic de la dénutrition chez l’enfant et l’adulte de moins de 70 ans.

Les critères de diagnostic de la dénutrition chez la personnes âgées avaient été élaborées en 2007 par la HAS et devaient être mis à jour suite à la publication des critères de diagnostic chez l’enfant et l’adulte de moins de 70 ans.

Les principaux changements par rapport aux critères de diagnostic de 2007 sont mis en avant :

- Les critères phénotypiques retenus pour le diagnostic de la dénutrition chez la personne de plus de 70 ans sont :

  •  IMC <22
  • Sarcopénie confirmée

- Le MNA (mini nutrititional assessment) qui est un outil de repérage de risque de dénutrition n’est plus un critère de diagnostic de la dénutrition

- L’hypoalbuminémie n’est plus un critère de diagnostic de la dénutrition mais un critère d’évaluation de la sévérité

Le diagnostic de la dénutrition d’une personne de 70 ans ou plus repose sur la présence d’un critère phénotypique et d’un critère étiologique.

Les critères phénotypiques retenus sont les suivants :

  •  perte de poids ≥ 5 % en 1 mois ou ≥ 10 % en 6 mois ou ≥ 10 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie
  • IMC < 22 kg/m²
  • Sarcopénie confirmée, selon les critères de l’EWGSOP 2 que sont :

1 seul critère phénotypique, en association avec 1 seul critère étiologique suffit pour diagnostiquer une dénutrition.

Les critères étiologiques sont les suivants :

- réduction de la prise alimentaire ≥ 50 % pendant plus d’1 semaine, ou toute réduction des apports pendant plus de 2 semaines par rapport :

  • à la consommation alimentaire habituelle,
  • ou aux besoins protéino-énergétiques ;

‒ absorption réduite (malabsorption/maldigestion) ;

‒ situation pathologique (avec ou sans syndrome inflammatoire) :

  • pathologie aiguë,
  • ou pathologie chronique,
  • ou pathologie maligne évolutive

Concernant le diagnostic de la dénutrition sévère, les critères sont les suivants :

- IMC <20 kg/m² (sauf pour le diagnostic de la dénutrition chez la personne âgée en situation d’obésité)

- perte de poids :

  • ≥ 10 % en 1 mois,
  • ou ≥ 15 % en 6 mois,
  • ou ≥ 15 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie ;

‒ albuminémie < 30 g/L (mesure obtenue par immunonéphélémétrie ou immunoturbidimétrie).

Quel que soit le statut nutritionnel du patient, la surveillance repose sur :

  • la mesure du poids
  • le calcul de l’IMC
  • l’évaluation de l’appétit
  • l’évaluation de la consommation alimentaire
  • la force musculaire par mesure de la force de préhension ou test du lever de chaise

La surveillance de l’évolution du statut nutritionnel du patient doit être régulière pour une meilleure prise en charge et devrait être :

  • en ville : 1 fois / mois à domicile et à chaque consultation
  • à l’hôpital : à l’entrée puis au moins une fois par semaine et à la sortie
  • en EHPAD et en unité de soin longue durée (USLD) : à l’entrée puis au moins une fois par mois et à la sortie

Résumé des nouvelles recommandations de diagnostic et surveillance du statut nutritionnel :

https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2021-11/reco368_recommandations_denutrition_pa_cd_20211110_v1.pdf

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