Les produits d'alimentation infantile trop sucrés ?

Les produits d'alimentation infantile trop sucrés ?

Communication nutrition-santé

La CLCV pointe du doigt les produits d’alimentation infantile dans sa dernière enquête. 207 produits sont passés au crible par l’association de consommateur, qui déplore des teneurs en sucres trop élevées, ainsi que la présence d’additifs.

L’association liste un certain nombre d’actions visant à améliorer les produits destinés aux moins de 3 ans et s’inquiète des nouveaux produits orientés « snacking » qui commencent à apparaitre.

Les « produits pour bébés » (0-3 ans) sont encadrés par différents textes européens. La présence d’additifs est très encadrée puisque certaines catégories d’additifs comme les édulcorants et les colorants sont interdites. Au total, seuls 65 additifs sont autorisés en alimentation infantile contre 320 pour l’alimentation classique.

Cependant, à ce jour, nous sommes toujours en attente du Règlement d’exécution qui viendrait compléter le Règlement 609-2013 pour les produits solides que sont les produits céréaliers, les compotes, les petits pots… En effet, le texte qui s’applique à ce type de produits date de 2006 et contient encore des seuils maximums en sucres très élevés et en décalage par rapport aux recommandations nutritionnelles actuelles.

L’association de consommateurs CLCV a analysé 207 produits commercialisés et destinés à des enfants de 0 à 3 ans entre juin et juillet 2023. Pour plus de détails sur la méthodologie d’enquête : lien étude complète.

Pour chacun de ces produits ont été analysés : la mention d’âge, la liste d’ingrédients (avec un focus sur les additifs), l’étiquetage nutritionnel et les allégations présentes sur l’emballage.

L’utilisation d’ingrédients sucrants est clairement pointée du doigt par la CLCV puisque l’OMS recommande de ne pas utiliser ce type d’ingrédients dans les préparations infantiles.

De plus l’association s’interroge sur le développement d’une offre de produits plus orientée « snacking » qui pourrait à leur sens inciter à des consommations hors repas ou à des « desserts » calqués sur l’univers adulte, qui seraient proposés en fin de repas en lui et place d’un fruit.

L'association de consommateurs a également étudié la présence d'additifs et la communication faite sur les packagings :

  • Au niveau des additifs, 38% des produits étudiés en contiennent au moins 1.
  • 80% des produits étudiés présentent une allégation nutritionnelle ou de santé.

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