Actualisation des repères PNNS

Actualisation des repères PNNS

Communication nutrition-santé

L’ANSES a publié, le 23 janvier dernier, un rapport relatif à l’actualisation des repères de consommations alimentaires pour la population française. Les repères actuels, ceux du PNNS (Programme National Nutrition Santé) étaient trop ancien par rapport à l’évolution des connaissances scientifiques actuelles, c’est pourquoi l’ANSES a procédé à une actualisation de ces repères.

L’objectif de cette étude étant d’élaborer de nouveaux repères de consommations avec l’objectif que ceux-ci couvrent les besoins nutritionnels de la population tout en prévenant le risque de maladies chroniques associé à la consommation de certains groupes d’aliments et en limitant l’exposition aux contaminants présents dans l’alimentation.

Dans ce rapport, il en ressort les éléments suivants concernant le lien entre les aliments et les maladies chroniques:

  • Une consommation excessive de viande hors volaille et charcuterie augmente le risque de cancer colorectal, de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires (MCV) ainsi qu’une prise de poids et un risque plus important de cancers du sein et de la prostate.
  • Une consommation élevée de boissons sucrées augmente le risque de diabète de type 2, de MCV et une prise de poids de l’ordre de 200g/an.
  • La consommation de fruits et légumes diminue le risque de MCV, cancer colorectal, cancer du sein, de diabète de type 2 et diminue le risque d’une prise de poids.
  • La consommation de produits céréaliers complets diminue le risque de MCV, diabète de type 2 et de cancer colorectal.

Certaines catégories de produits vont quant à elles diminuer le risque de certaines maladies tout en augmentant le risque d’autres maladies. C’est le cas notamment:

  • Du lait qui diminue le risque de cancer colorectal en augmentant le risque de cancer de la prostate pour le lait à faible teneur en matières grasses.
  • Des produits laitiers qui diminuent le risque de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires mais ils augmentent le risque de cancer de la prostate.
  • Des poissons qui diminuent le risque de MCV et de démences tout en augmentant le risque de diabète de type 2 et de cancer de la prostate.

Les repères de consommation ont donc été mis à jour afin de limiter les risques associés à la surconsommation ou la sous-consommation de certaines catégories d’aliments. Voici les nouvelles références nutritionnelles en macronutriments (Pour plus d’informations sur l’élaboration des références nutritionnelles, n’hésitez pas à consulter le rapport de l’ANSES disponible sur : https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2012SA0103Ra-2.pdf)

Un outil mathématique a été développé par l’ANSES dans le but d’identifier des combinaisons d’aliments pouvant répondre aux objectifs fixés (prévention du risque de maladies chroniques, prise en compte de l’exposition aux contaminants de l’alimentation, couvrir les besoins nutritionnels de la population et ne pas s’éloigner des habitudes de consommation).

Concernant les repères de consommation, ceux-ci évoluent. Tout d’abord, 2 nouveaux groupes font leur apparition: les légumineuses et les eaux.

De plus, il a été constaté que les quantités consommées de fruits et légumes, de légumineuses et de poissons gras étaient insuffisantes. Leur consommation est donc à privilégier. La consommation actuelle de céréales raffinées est quant à elle trop importante. Il faudra donc diminuer sa consommation de céréales raffinées en favorisant la consommation de céréales complètes tout en augmentant sa consommation totale de féculents. Les consommations de viandes hors volailles et de charcuterie sont à limiter à 500g/ semaine pour la viande et 25g/j maximum pour la charcuterie. Il a aussi été observé une consommation trop importante d’huiles et/ou de margarines pauvres en ALA (acide alpha linoléique) qu’il faudra limiter et favoriser la consommation de matières grasses riches en ALA (huile de colza, de noix). Enfin, la consommation de boissons sucrées type soda est trop importante (consommation à réduite à moins de 1 verre par jour).

Nous attendons donc avec impatience les nouveaux repères PNNS suite à l’étude menée par l’ANSES.

Pour plus d’informations sur l’étude des relations entre consommation de groupes d’aliments et risque de maladie chronique non transmissibles, cliquez sur le lien suivant: https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2012SA0103Ra-3.pdf

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